Dans cette revue, vous avez choisi de parler de « santé » plutôt que de « médecine ». Pourquoi ?
Il n’existe pas de définition unique de la santé. Au fond, nous ne savons pas bien ce qu’est la santé. Il ne s’agit pas d’un état, mais d’une action par laquelle chaque être vivant réussit ou non à s’adapter à son milieu et à faire face aux aléas de l’existence. C’est en cela que la santé est différente de la médecine, qui ne s’intéresse qu’à un seul aléa : celui de la maladie. Ce qui nous intéresse dans cette revue, c’est de partager des expériences vécues.

Vous inscrivez-vous, avec cette publication, dans une approche ou un courant particulier des soins ?
Non. L’ambition de cette revue consiste à explorer différentes voies possibles, par et pour les êtres vivants. Elle ne vise pas à démontrer un savoir, ni la puissance d’une quelconque méthode ou technique de santé. Elle veut créer un espace d’échange propice à la mise en partage des expériences que rencontrent les humains dans leur recherche du bien-vivre et du mieux-vivre.

En quoi cette démarche s’inscrit-elle dans une refonte de la manière d’envisager le soin ?
Il me semble que la médecine moderne, forte de son rationalisme scientifique, est convaincue de pouvoir éradiquer la majeure partie des maladies. Elle s’est lancée dans la traque de ces dernières, en en débusquant toujours davantage grâce à ses moyens d’investigation. En mettant au cœur de son dispositif narratif l’expérience vécue, la Revue de santé intégrative essaie au contraire de redonner son sens premier au métier de soigner, à savoir celui d’apaiser et de soulager les maux des humains.

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