De la gestion des ressources dans les jeux de société aux univers numériques, la nature occupe une place centrale dans l’imaginaire et les pratiques ludiques. Mais comment la nature est-elle représentée dans les jeux ? Depuis la fin du XXᵉ siècle, cette thématique prend une importance croissante. L’exposition questionne les manières dont le jeu reflète nos visions du monde : doit-on accumuler des ressources pour gagner ou collaborer pour préserver notre planète ?

Au fil de l’exposition, les règles et finalités des jeux évoluent : de la découverte d’une terre à sa conquête et exploitation, puis à l’accumulation de ressources et enfin à sa protection. On y découvre par exemple que les mancalas, un jeu de semailles millénaire qui a voyagé sur toute la terre, est régi par une logique d’accumulation mais aussi de redistribution des graines, sans jamais chercher à affamer son adversaire. Ce jeu illustre ainsi une approche attentive à l’autre propre aux économies de subsistance : il faut semer, récolter et partager.

Derrière le côté ludique du jeu se cache également une réalité industrielle complexe et lucrative, ainsi qu’une logique de surconsommation. Planète Jeux pousse ainsi à réfléchir à l’empreinte écologique de la production ludique contemporaine, tout en valorisant des alternatives plus durables.

Grâce à une collaboration avec des chercheurs et chercheuses de l’Université de Lausanne et de la HEI Valais, les visiteur·se·s sont invité·e·s à explorer ces questions et à interroger leur propre rapport au jeu de manière interactive, et peut-être réinventer ensemble des imaginaires environnementaux à la fois désirables et durables.

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museedujeu.ch/exposition/planete-jeux/

 

Musée Suisse du Jeu