Avant de collaborer avec Jean Rouch au Musée de l’Homme à Paris en 1955 et Richard Leacock au Massachusetts Institute of Technology, Jacqueline Veuve a d’abord suivi des études de bibliothécaire-documentaliste, de cinéma et d’anthropologie en Suisse et en France.
Son premier court métrage, Le Panier à viande, 1966, co-réalisé avec Yves Yersin, lance sa carrière de cinéaste. Son premier long métrage, La Mort du grand-père ou Le Sommeil du juste, est sélectionné au Festival de Locarno en 1978. Elle réalise alors de nombreux documentaires ainsi que deux fictions: Parti sans laisser d’adresse (présenté à Cannes et primé plusieurs fois) et L’Evanouie. Ses films ont presque tous reçu des prix internationaux.
A l’heure actuelle, Jacqueline Veuve a déjà réalisé quelque soixante films, en Suisse notamment – parfois en France ou aux États-Unis –, qui ont été présentés dans de nombreux festivals internationaux. Filmant et décrivant sans nostalgie un pays à travers son armée, ses paysans, ses vignerons, l’Armée du Salut, ses artisans et, bien sûr, les femmes, la réalisatrice s’impose comme l’une des plus importantes cinéastes documentaires suisses.