« Les mots sont au cœur des pratiques de Laure Federiconi, qui est à la fois écrivaine, plasticienne, performeuse et éditrice. Par éclats et effets de collage, elle saisit l’époque et ses vertiges, entre assauts de la mémoire individuelle et vacarme de l’agora numérique. Le Japon, du théâtre Nô à la scène musicale noise, occupe une place de plus en plus vibrante dans son univers. Cette immersion prochaine nourrira les différents pôles de sa créativité. »
Laure Federiconi (*1994) a découvert la poésie avec une vieille anthologie française à l’âge de 10 ans. Aujourd’hui écrivaine, elle tente de garder l’écriture au centre de son travail plastique et sonore. Elle se laisse volontiers influencer par la pop de Elli et Jacno, le cinéma d’Éric Rohmer et les histoires de chasse aux papillons.
Après La grande salle à manger (Hélice Hélas, 2021), Laure Federiconi signe en 2024 La vie juste, publié par les éditions La Veilleuse. L’écriture fragmentaire change les émotions et les ambiances en perles inégales qui cohabitent sur le même collier. Ce goût de l’éclat et de la discontinuité se retrouve dans sa pratique de la musique expérimentale.
Laure Federiconi oscille entre live et field-recordings, entre textures abrasives et nappes hypnotiques. Elle préfère les projections multiples à la solennité de l’écoute grave. Elle ne cherche ni à vous faire danser, ni à prendre des airs absorbés pour méditer sur de la noise. Elle explore les variations infimes et les espaces syncopés, les terrains de jeux. Elle est plasticienne, artiste sonore et écrivaine.
